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Le Manuscrit de Chypre

« J’ai mis mon cœur et mon plaisir tout entier

En une fleur doucement coloriée »

 

 

Le manuscrit de Chypre est, avec ceux de Chantilly et de Modène, l’un des trois plus importants recueils musicaux de la toute fin du XIVe siècle. Le style de cette musique, que l’on qualifie aujourd’hui d’ « ars subtilior », combine des mélodies douces et suaves à des rythmes aux déhanchés sensuels. En effet, les deux ou trois voix qui composent chacune des pièces s’enchevêtrent les unes aux autres de manière si raffinée, usant à merveille de l’art de la syncope, qu’il faudra attendre le XXe siècle ou changer de continent pour retrouver des jeux rythmiques aussi élaborés ! Cette écriture rappelle d’ailleurs la finesse de l’architecture de style gothique flamboyant et ses magnifiques cathédrales qui ont fleuri tout au long du XIVe, dont celle de Nicosie, capitale de l'île de Chypre, celle-ci ayant appartenu au Royaume de France du début du XIIIe jusqu’à la fin du XVe siècle.

Sur les cinq fascicules restés anonymes qui composent le manuscrit, les deux premiers sont consacrés à de la musique religieuse, le troisième à des motets et les deux derniers à des formes poétiques (ballades, virelais et rondeaux). Ces poèmes, écrits en français, ont souvent l'amour courtois pour thème. Leur beauté touchante nous permet d'affiner notre perception de cette période lointaine.

 

 

« La douceur de votre beau visage,

Très chère dame,

Qui m’enflamme nuit et jour,

Et me saisit brûlant. »

 

Gayané Doneyan, flûtes à bec
 

Gayané Doneyan commence la flûte à bec à l’âge de sept ans au conservatoire de Bry-sur-marne (94). Son goût pour les instruments anciens et pour la musique de chambre la conduit à se spécialiser dans les répertoires baroque et renaissance avec Françoise Defours au conservatoire d’Aubervilliers-La Courneuve puis avec Denis Raisin-Dadre à Tours.

Parallèlement, elle a étudié le piano puis le pianoforte, notamment au Conservatoire Royal de Bruxelles.

Elle s’est produite en France et à l’étranger (Italie, Slovénie, Belgique,…) pendant une dizaine d’années avec « Le Caprice Baroque », ensemble qu’elle a fondé avec la flûtiste Clémence Grégoire et avec lequel elle a été finaliste au concours de musique ancienne d’Anvers (Belgique), et a enregistré un disque consacré à des cantates et sonates en trio  de Bach et de Haendel.

Commençant à explorer de nouveaux horizons stylistiques, elle a obtenu un Prix au Tremplin de Rabastens (81) en duo avec la flûtiste Emilie Volle dans un programme mêlant de la musique contemporaine japonaise et de la musique médiévale italienne.

Actuellement, elle découvre les richesses rythmiques de l’ars subtilior avec « Palma Ociosa » et confronte l’ars nova avec l’improvisation avec le « Duo Rosaces ».

Titulaire du diplôme d’état, elle enseigne la flûte à bec et la musique de chambre dans les conservatoires de Juvisy-sur-Orge et de Romainville.

Cécile Beaupain, vièles et chant
 

Après des études de violoncelle au conservatoire de St Maur des fossés et de musicologie à Paris VIII, Cécile Beaupain se passionne pour la musique médiévale à la suite d’un stage avec John Wright à la fondation Royaumont. Puis elle se forme au Centre de Musique Médiévale de Paris, auprès d'Emmanuel Bonnardot pour la vièle, et suit le cursus de contrepoint médiéval donné par Raphaël Picazos au conservatoire de Noisiel. Elle en tire une connaissance approfondie des notations musicales médiévales qui l'amèneront à transcrire et publier les rondeaux, virelais et ballades du manuscrit de Chypre chez Ut Orpheus en collaboration avec Terence Waterhouse, et Gisèle Clément.

Elle se forme également aux techniques du contrepoint improvisé auprès de Jean-Yves Haymoz et Barnabé Janin.

Elle a participé à de nombreux groupes de musique médiévale dont  « Barkhâne », pour le spectacle "in vino veritas" et l'ensemble "Dolcimelo" ainsi qu’à la création de spectacles pour enfants au sein d'Axile Compagnie. Poly-intrumentiste, elle a également conçu et joué de la musique de scène pour "Zweig, Montaigne ou le Carnaval du crépuscule", une pièce de Marcel Julian, et " La nuit de la colère" d'Armand Salacrou, mises en scène par Antonio Cauchois.

Elle est titulaire du DUMI, Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant en milieu scolaire et est intervenante en musique dans les écoles primaires du Perreux-sur-Marne depuis 1995.

photos : Gayané Tosonian

Richard Maygnan, luths et percussions
 

Richard Maygnan commence par jouer de la guitare électrique dans des groupes de rock, avant d'avoir le coup de foudre pour la musique ancienne et particulièrement pour les musiques médiévales.

Il étudie alors le luth avec Marco Horvat puis aborde plus spécifiquement le cistre et la guiterne. Parallèlement, il étudie le bendir, tambour sur cadre oriental, avec Joseph Rowe.

Il joue régulièrement dans l’ensemble de la chanteuse Catherine Braslavsky, il a participé à l’enregistrement du disque « The Kingdom » en tant qu’arrangeur et instrumentiste ; il travaille actuellement à l’élaboration du prochain album, sortie prévue courant 2016.

Il a suivi le cursus de contrepoint médiéval avec Raphaël Picazos au conservatoire de Noisiel. S’appuyant sur ses solides connaissances de ce répertoire, il a fondé le duo Fiammetta avec la chanteuse Blandine Lambert et joue au sein de l’ensemble Palma Ociosa depuis sa création.

 

 

 

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