PALMA OCIOSA

Impressions à propos de l'album "fuies de moi, merancolye"

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- Pascale Boquet dans le bulletin de la Société Française de Luth : 

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"Chaleureuse voix de mezzo, légèrement vibrée, profondeur des graves et beau soutien des teneurs de la vièle, variété des timbres du cistre (cordes métal) et de la guiterne médiévale (cordes boyau), parfois associés à la vièle en pizzicato, expressivité et virtuosité de la flûte (doublant parfois en ornant la partie vocale), bonne alternance des pièces instrumentales et vocales, des formations à deux ou à trois voix (très belle instrumentation flûte ténor / cistre / vièle dans les sublimes Amour en un beau vergier et la pièce–titre Fuies de moi, merancolye), et un très sérieux travail de mise en place rythmique de cette musique vraiment difficile (dont l’incroyable Sur toute fleur la rose est colourie) qui nous surprend parfois par son lyrisme et l’infinité de ses phrases ..."

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- Pseudo -chronique de Totor Subtil (publiée sur Facebook) : 

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"Découvert à ma grande surprise ce soir dans ma boite aux lettres, à mon retour du travail, le repas du soir à peine tâté, je m'engouffre dans ce délicieux programme de ballades, rondeaux et virelais anonymes composées dans la sphère franco-italo-chypriote des Lusignan, issus de la lignée poitevine. Je ne résiste pas à vous faire part de mes premières impressions, en cette pseudo-chronique pondue à une heure tardive. 
L'ensemble Palma Ociosa et nos trois musiciens, que j'ai eu la chance d'entendre en concert, se caractérisent par leur exceptionnelle justesse, leur rigueur, la restitution fidèle à la source de cette exigeante polyrythmie, leur époustouflante symbiose et la cohérence du « produit fini » trahissant l'immense travail réalisé en amont. 
Gayané Doneyan( flûtes), Cécile Beaupain(vielle et voix), Richard Maygnan (cistre et guiterne),se sont totalement appropriés cette musique, techniquement ardue. Ils ont su faire la part belle, outre la partie supérieure du cantus melismatique ou isochrome, au couple ténor-contratenor qui étaient souvent relégués au rôle d'étais ou de faire valoir. Ils contribuent ainsi par leur virtuosité et leur intuition musicale, au dynamisme si particulier de ces pièces, au swing si cher aux amateurs de l'ars subtilior.
Rien de mécanique ici, opératiques sans emphase, des nuances de jeux à peine perceptibles, des accélérations discrètes et passagères, bréves et minimes savamment écourtées, des silences parfaitement négociés, une « ficta » juste ce qu'il faut, pas trop, pratiquement jamais d'ornementation superflue.
Le programme s'échève avec « Fuies de moi Merancolye », ballade qui balaye avec les 16 autres définitivement la tristesse du jour. Merci à vous trois pour ce disque très attendu, au programme riche, remarquablement restitué, que dis-je, ressuscité par votre ensemble à l'optimisme contagieux, qui nous régale de premières mondiales, et désormais des premières versions dans mon cœur. Merci à ceux qui vous ont entourés au cours des enregistrements. Et vous autres, mes amis, qu'attendez-vous, au lieu de me lire, courez vite le chercher et fuyez mélancolie !"